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COMBAT D'UNE VIE
COMBAT D'UNE VIE
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14 mars 2019

UNE JEUNESSE DIFFICILE

Quand j'étais petite, je n'étais pas grande.

Ma vie a mal commencé à cause de mon handicap, mais aussi de mes parents.

Ma mère était aide-comptable et mon père, ingénieur, architecte, urbaniste.

 Les seuls souvenirs que j'ai est qu'il avait mis sa famille contre le mur et avec son fusil de chasse, il disait « Je vais commencer par qui ? » Ma mère a juste eu le temps de réussir à nous faire sortir de la maison.

A l'école maternelle, j'avais des troubles sévères, mais personne n'a jamais rien remarqué.

Il faut dire qu'en 1979, on se souciait peu de la psychologie des élèves.

J'ai aussi souvenir que mon père avait frappé ma mère. Elle était inconsciente, allongée dans le salon.

Mon père m'a jeté sur elle et il m'a balancé un gant pour lui nettoyer le visage.

Pourtant ma mère disait qu'il n'était pas violent, avec elle.

Les scènes auxquelles j'ai assisté prouvent quand même le contraire.

 Comme vous le savez, ma mère s'est fait virée de chez mon père, quand j'avais 5 ans.

Ma mère a pris en urgence un appartement.

Mon père, non content de l'avoir viré avec ses deux enfants, l'a harcelé.

 Un jour, il est venu dans la résidence de ma mère, a cassé la baie vitrée, avec une pierre.

Il est monté, il a cassé la porte de la maison et a violenté ma mère.

 Une autre fois, il est venu armé, ma mère est descendue, j'étais au balcon avec mon Bop's et mon père a pointé son arme sur ma mère.

Là, on a évité le drame car pour sauver ma mère, j'ai voulu sauté du balcon. C'est mon Bop's qui m'a retenu en m'attrapant par le pantalon.

 Mon père a fait vivre la misère, à ma mère. Il a mis du sucre dans son réservoir d'essence, a mis un coup de couteau sur la capote de sa 2 CV, etc..

Il l'a harcelé aussi par téléphone et la suivait.

 Le cirque de mon père s'est arrêté quand mon Bop's et son père ont eu le courage d'attraper mon père et de lui mettre une raclée.

Le problème a été résolu.

 Mais avec un départ et des parents pareils, comment voulez-vous ne pas être perturbé ?

 Toute mon enfance s'est plutôt bien passée. j'étais seulement hyperactive. Je suis aussi surefficiente mentale. (Haut potentiel intellectuel, une particularité qui ne fait pas rêver car elle présente de multiples problèmes)

Là encore, ça n'interpellait pas les instituteurs.

Ma mère sera vraiment passée entres les mailles du filet.

 A l'école primaire, ça s'est plus ou moins bien passé. J'avais des résultats satisfaisants.

En revanche, on se moquait de moi, à cause de mon handicap, mais ça n'a pas duré car c'était à coup de « bourre pif », que je me suis fait respecter.

C'est à partir du secondaire que ça s'est corsé.

 En 6ème, j'étais déjà un petit diable. En revanche, je travaillais bien.

Mon handicap ne me posait aucun problème, au niveau des autres élèves.

A la fois, j'étais assez solitaire. Je n'avais qu'une véritable amie.

 Mais je suis tombée souvent malade et je me faisais opérer, pendant les vacances.

 Ma mère pensait que j'étais mal dans mon collège et a décidé de me mettre en école privée.

Malgré les maladies, j'avais 13 de moyenne générale et dans l'école privée, ils estimaient que le niveau d'une école publique était faible et ils m'ont fait redoubler.

 J'ai décidé de ne pas travailler. Pour moi, j'avais déjà fait une 6ème et j'allais pas en faire une autre.

J'ai été prise à partie par deux professeurs qui m'ont harcelé.

J'oubliais un stylo vert, une heure de colle. J'oubliais un livre, deux heures de colle, etc... Au bout d'un moment, j'avais 56 heures de colle. Tous les soirs, je restais en retenue, à copier le Bescherelle.

 Ce harcèlement associée à l'ambiance qu'il régnait à la maison a fait que j'ai fini par craquer et que j'ai fais ma tentative de suicide. Il fallait que tout s'arrête...

 Ma mère n'en a eu rien à faire que je tente de me suicider. Elle n'a même pas pris la peine de me faire suivre par un psychologue.

Quand j'ai été transporté, inconsciente à l’hôpital, pour faire un lavage d'estomac, ma mère a réussi à faire avaler au psychiatre que je n'acceptais pas mon handicap. Chose totalement fausse.

 Mon handicap, je l'acceptait très bien. mes problèmes étaient ailleurs et je ne comprends même pas qu'après cette tentative de suicide, ma mère ne se soit pas retrouvée avec une enquête sociale.

 Quand la Directrice de l'école a appris que j'avais fait une tentative de suicide, je n'ai pas dit pourquoi. Mais les deux mégères d'institutrices se sont pressées de faire disparaître les heures de colle.

En 5ème, j'ai très bien travaillé. En revanche, j'étais une élève très difficile. Il faut dire que pour mon âge, j'étais très évoluée.

Avec une bande de copains, nous faisions les 400 coups.

J'avais aussi une amie handicapée, assez fragile, que je défendais. Certains jeunes de sa cité l'ennuyaient.

Un jour, elle m'a dit qu'un jeune la harcelait. J'allais à l'école, en vélo.

En la raccompagnant chez elle, on est justement tombé sur le jeune qui commençait à chercher des noises. Il état en patins à roulettes

Je lui ai dit : « C'est toi qui emmerdes ma copine ? » Cet abruti a rigolé et m'a insulté.

Évidemment, j'ai répliqué et ça lui a déplu. Il a commencé à chauffer et a voulu me frapper.

J'ai démarré à toute vitesse avec mon vélo, cet abruti s'est accroché au porte-bagages.

J'ai pédalé tout ce que ça pouvait et soudainement, j'ai freiné à mort.

Comme il était en patins à roulettes, il a valdingué, quelque chose de correct. Il était en ruine totale. Lui, je l'ai dissuadé d'ennuyer mon amie.

Elle ne s'en est plus jamais plaint...

 A l'école, vu les 400 coups qu'on faisait avec les copains, du type :

 - Approcher le bureau de l’instituteur le plus proche de l'estrade et quand il s’asseyait, le bureau tombait

 - Cacher le cartable du prof de dessin dans le piano et lui dire que si il voulait le retrouver, qu'il nous joue un air de piano... il a joué et a retrouvé son cartable. Il était super cool et ça l'a amusé.

- Mettre du chewing-gum sur les ampoules et quand l'instituteur aluminait la lumière, le chewing-gum dégoulinait, sous l'effet de la chaleur. etc, etc...


A la fin de l'année scolaire, on s'est fait virer de l'école et ce fut un véritable soulagement, pour moi.

Cette école, ce n'étais pas une école, c'était une prison. La seule chose de bien, c'est que le niveau scolaire était très haut et que j'ai appris énormément de choses

Mais cette école privée fonctionnait aussi à la tête du client. Les enfant de parents aisés et qui pouvaient participer aux dons de l'école, avaient des traitements de faveur, les « pauvres », non !

Je suis donc retournée en 4ème, dans mon collège public.

Le premier jour de l'a rentrée, j'affranchissais les élèves. Le premier qui m'ennuie, je lui mets la tête en travaux. J'étais relativement respectée.

Mes frasques ont continué.

 Pour commencer, je n'avais pas envie d'apprendre l'allemand (ma mère avait choisi pour moi) alors qu'on savait à peine écrire le français et encore moins l'anglais. C'est l'argument que j'ai donné au Directeur de l'école pour lui dire que la prof d'allemand pouvait me mettre un zéro pointé, sur l'année.

A ses cours, je sortais mon matériel de peinture et je dessinais.

 J'étais aussi la pro de l'antisèche. Passionnée de dessin, j'avais recopié tous mes cahiers sur des feuilles 5cm x 7 cm.. J'avais même réussi à faire la carte d'Europe, avec tous les pays.

A force de recopier, je connaissais mes cours.

 Un jour, la prof d'histoire avait organisé le contrôle trimestriel.

Beaucoup d'élèves avaient fait des antisèches et la prof s'en était aperçue.

A la fois, certains élèves avaient des antisèches dignes d'affiches publicitaires.

Du coup, elle a contrôlé tout le monde.

personnellement, j'étais sure qu'un sujet allait sortir et j'avais écris le cours au crayon à papier léger. Le reste était dans mes mini cahiers. J'en avais pour toutes les matières.

 Quand elle est arrivée,j'ai fait tourné ma feuille et elle s'est aperçue de rien.

J'ai décidé de me servir de mes antisèches et je me suis retrouvée avec un 18/20.

Le Directeur qui était au courant a dit à la prof que j'avais obligatoirement grugé, pour avoir une note pareille.

Du coup, quand j’étais en cours de dessin technologique, il a fait irruption dans la classe et m'a demandé de le suivre, que j'allais refaire le contrôle. Heureusement pour moi, j'avais mes antisèches.

J'ai recommencé le contrôle dans son bureau, j'ai utilisé mes antisèches et là, je me suis retrouvée avec un 15/20

Le Directeur qui me connaissait très bien, n'était pas convaincu.

Là, il m'a piégé... Il m'a demandé de faire le contrôle à l'oral. je reconnais que j'ai eu pas mal de difficultés.

Il était impressionné et m'a demandé comment j'avais fait.

Comme lui et moi, on se connaissait très bien à cause de mes nombreuses absences, il m'a pris par les sentiments Il m'a dit de lui donner mon secret, que ça resterait entres-nous, et c'est ce que j'ai fait. Je lui ai montré mon antisèche. Il l'a gardé.

 Au conseil de classe du second trimestre, j'étais présente car suppléante.

Et là, il a montré l'antisèche à tous les professeurs. Il n'a pas tenu sa promesse.

La prof d'anglais s'est écrié : « On peut faire quoi, contre ça ? »

La prof de dessin était subjugué par la finesse de l'antisèche et a dit que c'était un excellent travail.

Le Directeur a envoyé mon bulletin scolaire, en RAR, à ma mère. Il avait agrafé l'antisèche et avait rajouté une matière. Antisèche 20/20

Ma mère a été chercher le RAR et elle en a rien eu à faire. C'est aussi là qu'elle a réalisé qu'il y avait des bulletins scolaires. J'avais l'habitude d'imiter sa signature et je réceptionnais les bulletins scolaires, dans la boite aux lettres. Mon handicap, hyper-souplesse, m'aidait beaucoup.

 Mon plus beau coup est le suivant :

Un midi, j'étais tranquillement installée contre un mur, à dessiner.

Soudain la caïd de l'école est passée avec ses deux morveuses et m'a jeté un allumette brûlée, dans la figure.

Je l'ai regardé et lui ai seulement dit : « Attention, mets ta capuche »

Elle n'a pas compris et a rigolé avec ses deux connes asservies.

 Arrivée au self de l'école, j'ai pris mon plat. Elle était arrivée, avant moi.

Je me suis assise à une place, j'ai demandé à un élève de me donner de la viande, un autre, des pâtes, des petits pois, du yaourt, etc... J'ai tout mis dans un broc de deux litres d'eau et j'ai fait une mixture.

Personne n'a rien compris car justement je n'avais rien dit.

 Je me suis levée, j'ai pris le broc plein de bouffe, j'ai traversé la cantine et arrivée à hauteur de la caïd, je lui ai dit de mettre sa capuche. Elle a juste eu le temps de se retourner pour me regarder et je lui ai vidé le broc plein de merde, sur la tête.

Par obligation, elle a dû rentrer chez elle.

Moi, j'ai été convoquée chez le Directeur et je lui ai dit que j'étais contre la violence et qu'un broc d'eau sur la tête, ça rafraîchissait les idées.

Le Directeur m'a demandé si je me foutait de lui et, j'ai été renvoyé de l'école, trois jours.

La caïd de l'école ne m'a plus jamais ennuyé.

 En fin de troisième, j'ai passé un concours pour rentrer dans une école de dessinateur-maquettiste.

La seule école publique, à Paris (750 participants pour 49 admis)

J'ai été admise et là, j'ai arrêté de déconner.

 Je ne vous ai pas raconté toutes mes frasques, pour ne pas saouler...

 

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